Ghana

En 2023, le Ghana a mis en œuvre quatre cycles de chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) pour les enfants âgés de 3 à 59 mois. La campagne s'est déroulée de juin à novembre/décembre, au lieu du début habituel en octobre, en raison du retard dans le déblocage des fonds. L'initiative a ciblé 69 districts et a atteint avec succès 85 % de la population visée avec toutes les doses requises.

En 2024, il est prévu d'administrer cinq cycles de CPS. Il convient de noter qu'aucun événement indésirable significatif n'a été signalé. Cependant, un défi persistant demeure sous la forme d'un financement insuffisant, malgré le soutien du Fonds mondial et de PMI.

En général, le Ghana présente de faibles risques en matière de sécurité. Cependant, dans une région, il existe un conflit ethnique de longue date. Ce conflit a été associé à des pertes de vies humaines, à des déplacements et à la destruction de biens. Ce district a donc constamment eu une faible couverture de CPS. La région a également une surveillance limitée de la part des professionnels de la santé. Pour surmonter ces défis, le NMP a travaillé avec les dirigeants locaux et les agents de sécurité pour protéger la vie des volontaires.

Pour éviter les risques de sécurité pour les volontaires, l’un des principaux critères de sélection des volontaires est leur appartenance ethnique afin d’éviter toute flambée de conflit. L’équipe a également utilisé les TIC pour surveiller la couverture quotidienne et réagir lorsque les niveaux de couverture étaient très bas. Des véhicules gouvernementaux ont également été utilisés pour faciliter l’identification afin que les communautés puissent entrer en contact avec les volontaires. En raison des déplacements fréquents, il était difficile d’estimer la population cible. Cela affecte également la gestion des effets indésirables des médicaments, car les groupes ethniques ne peuvent pas traverser les territoires pour se rendre dans les établissements de santé. En raison de la participation des soignants à des activités extérieures, ces derniers doivent être contactés avant 6 heures du matin ou après 18 heures. Cependant, Bawku a un couvre-feu qui commence à 18 heures, ce qui rend difficile l’accès aux soignants.

Pour atteindre correctement les soignants, le NMP aimerait ajouter un point de distribution tel qu’un marché. Les superviseurs doivent également être régulièrement formés pour s’assurer qu’ils sont conscients des risques à gérer et des responsabilités à assumer.